17 NOVEMBRE : L’ENRACINEMENT DE LA MOBILISATION
La grève du 17 novembre a confirmé le refus massif des personnels de la réforme Macron de démantèlement de la voie professionnelle sous statut scolaire. Après le 18 octobre, c’est encore une grève très importante qui s’est déroulée. Le taux de grévistes a dépassé en moyenne 30 %. La colère et la détermination des personnels restent entières, ils et elles veulent conserver et renforcer le cadre national et public de la voie professionnelle sous statut scolaire. Si les cortèges ont été moins fournis, notamment en province, c’est parce que les formes de la mobilisation ont changé. Elles se sont exprimées le plus souvent par des rassemblements très nombreux devant les lycées professionnels car il s’agit maintenant d’ancrer la mobilisation dans les établissements.
C’est le signe que le mouvement
s’inscrit dans la durée et que les quelques concessions de la ministre
déléguée sur une mise en place progressive de la réforme n’ont convaincu
personne. Elle se refuse toujours à faire un état des lieux sincère de
la voie professionnelle, préférant vanter la désastreuse réforme
Blanquer. Elle s’entête à présenter le modèle de l’apprentissage comme
une solution miracle alors que c’est un mirage. Elle bredouille quand
elle explique que plus de stages en entreprises, c’est plus de
poursuites d’études, jusqu’à concéder que « des modalités peuvent être
pensées autour de temps supplémentaires en amont du diplôme ou post
diplôme ». Il s’agit donc surtout pour le gouvernement de rester flou et
de gagner du temps, pour mettre en œuvre le pro-jet d’origine qui
aboutirait à la suppression de 8000 à 10 000 postes.
D’ores et déjà, la CGT Éduc’action soutient toutes les initiatives des
établissements mobilisés notamment contre les fermetures brutales
décidées pour septembre 2023, à Paris comme dans le Grand Est. Elle
encourage les personnels à élargir la mobilisation au-delà des seul.es
PLP car c’est bien une mutation profonde du monde du travail qui s’opère
à bas bruit et la société tout entière qui est concernée par l’avenir
de cette jeunesse issue en grande majorité des milieux populaires.
C’est pourquoi elle appelle les personnels à multiplier les assemblées générales pour discuter des suites à donner à cette nouvelle journée de grève, y compris en envisageant la reconduction. Elle soutiendra dans la prochaine intersyndicale du 23 novembre l’appel à une semaine de mobilisation du 12 au 16 décembre pour construire une journée massive de grève en janvier. La CGT Éduc’action exige toujours le retrait de ce projet de contre-réforme.
Montreuil, le 18 novembre 2022
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